US Open (F) – Naomi Osaka, vainqueur de l’US Open : «Un moment incroyable»

«Quelle saveur a ce titre par rapport à celui de 2018 qui avait en toile de fond la controverse entre Serena Williams et l’arbitre de chaise?
C’est forcément différent mais surtout à cause des circonstances générales comme la bulle, le fait qu’il avait des fans dans le stade la dernière fois… Pour le reste, c’était une sensation différente parce que je suis un personne différente par rapport à il y a deux ans. Mais je me concentre toujours sur ce que je peux contrôler quand je joue. C’est ce que j’avais fait la dernière fois et que j’ai à nouveau réussi aujourd’hui.

Avez-vous douté après avoir concédé le premier set 6-1?
J’étais très nerveuse au premier set, je ne bougeais pas bien et je n’évoluais pas à mon niveau. Je réfléchissais trop. Quand j’ai été breakée au début du deuxième set, je me suis juste dit que je ne voulais pas perdre 6-1, 6-0, que je pouvais accrocher Victoria un peu. J’aurais pu facilement lâcher mais j’ai voulu me battre, rester compétitive. Il n’y avait pas d’autre pensée dans mon esprit : juste m’accrocher. Je ne pensais pas du tout à gagner mais j’ai quand même fini avec le trophée dans les mains (sourire). L’avoir breakée tôt dans le troisième set a été très important parce que j’ai été de plus en plus tendue au fil des jeux. J’étais nerveuse mais j’ai réussi à finir le match.

Vous vous êtes couchée sur le court de manière particulière.
Je vois souvent les gens tomber après une balle de match mais je voulais le faire en toute sécurité, sans me blesser alors j’ai fait comme ça. Au sol, j’ai pensé à toutes les fois où j’ai regardé les grands joueurs tomber sur le court et regarder le ciel. Je voulais voir la même chose qu’eux. C’était un moment incroyable et je suis contente de l’avoir fait.

« Aller à Roland-Garros, c’était le plan en en venant ici mais on verra ce qu’il se passe »

Vous avez gagné cet US Open tout en vous impliquant au niveau de la justice sociale, notamment avec les masques différents à chaque match que vous avez portés.
Il y a eu beaucoup de moments difficiles dans la bulle parce qu’on gamberge sur plein de choses. Mais j’ai pu traverser tout ça parce que mon travail pendant la quarantaine m’a mise en situation de gagner ici. Je me disais que j’avais travaillé si dur que je devais me donner une opportunité de m’imposer. Je voulais aussi que les gens puissent voir tous les noms (les 7 victimes de bavures policières ou de crimes raciaux affichés sur son masque) que j’avais choisis.

Comment allez-vous fêter ce titre?
Je vais célébrer en réalisant un peu plus cette fois. Les deux premiers titre en Grand Chelem, je n’ai pas vraiment réalisé. Je serai entourée de mon équipe, de gens que j’apprécie, que j’aime (sourire). Et j’espère que plus je gagnerai de tournoi du Grand Chelem, mieux je le fêterai à chaque fois.

Vous n’êtes pas engagée à Rome mais avez-vous prévu d’aller à Roland-Garros?
Oui, c’était le plan en venant ici mais on verra ce qu’il se passe.

Allez-vous devoir garder votre gros bandage à la cuisse gauche?
Je ne sais pas. Je n’ai pas encore pu vraiment me reposer. Donc on verra comment ça se passera avec du repos.»

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