Tennis – Challenger – Orléans – Laurent Raymond, coach de Corentin Moutet, après l’incident contre Adrian Andreev à Orléans : « Attendre le rapport du juge-arbitre »

« Aviez-vous noté des signes de nervosité inhabituels chez Corentin Moutet, avant jeudi soir et l’accrochage qui l’a opposé à Adrian Andreev, au tournoi challenger d’Orléans (défaite du Français 2-6, 7-6, 7-6) ?
Aucun. La seule différence, c’est qu’ils s’étaient affrontés il y a quelques jours au challenger de Gênes (défaite de Moutet, 3-6, 7-6, 6-4) et ça crée automatiquement un contexte particulier. Mais rien d’anormal chez Corentin.

Trouviez-vous qu’il avait du mal à encaisser mentalement l’enchaînement des tournois après l’US Open, où il avait atteint les huitièmes de finale ?
Non. Bien sûr, il a joué toutes les semaines mais il faut bien comprendre qu’il est l’un des joueurs du top 100 à compter le moins de tournois depuis le 1er janvier (18). Il faut qu’il joue. Aucun ras-le-bol chez lui, d’autant qu’il est bien physiquement.

« Je sais qu’ils voulaient se donner rendez-vous après le match mais il n’y a eu ni explication ni contact physique. On ne les a pas laissés s’approcher »

Un contentieux est-il né de leur affrontement à Gênes ?
Rien de spécial à ma connaissance. Jusqu’à la poignée de mains, où Andreev l’a nargué en lui disant quelque chose du genre : « Je t’ai battu, je suis le meilleur ». Mais ce n’est pas allé plus loin.

On rapporte que l’échauffement de jeudi a été un peu tendu. Moutet aurait notamment allumé Andreev au filet quand il s’est présenté pour jouer ses volées…
Il le fait de temps en temps. Quand il entre sur un court, il est plein d’énergie, il est dans son truc et ça fait aussi partie de l’intimidation. Andreev s’est présenté jambes raides et il a eu l’impression de se faire allumer. Et c’est sûr que la balle n’arrivait pas à 10 km/h. Après, c’est aussi peut-être une conséquence de ce qui s’était passé à Gênes. Mais, ça, je l’ignore.

Que s’est-il passé durant le match ?
Corentin a été démonstratif mais comme il l’est tout le temps. Sur un terrain, il discute toujours beaucoup. Bien sûr, il a parlé à l’arbitre, quand celui-ci n’a pas entendu un « let », il s’en est pris au filet, mais, franchement, pas plus que d’habitude. Après la balle de match, c’est Andreev qui donne le premier coup, un coup d’épaule. Corentin m’a dit en outre qu’il lui a dit deux fois « Fuck you » pendant le match. Il y a eu cet accrochage au filet mais ce n’est pas allé au-delà. L’arbitre les a séparés. Je sais qu’ils voulaient se donner rendez-vous après le match mais il n’y a eu ni explication ni contact physique. On ne les a pas laissés s’approcher. Une fois rentrés à l’hôtel, on a dîné ensemble et il n’y avait aucune excitation anormale.

Quelles vont être les suites de cet accrochage ?
Il faut attendre le rapport du juge-arbitre de l’ATP, qui interrogera évidemment des témoins, à commencer par l’arbitre de chaise. Je crois qu’il voulait prendre son temps et rendre son verdict à tête reposée. »

Source

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.