Tennis – ATP – Miami – Ugo Humbert après sa victoire au premier tour à Miami : « Ça me fait du bien à la tête »

« Vous étiez dans une spirale de défaites depuis plusieurs mois, ça fait quoi de parvenir à gagner de nouveau ce jeudi ?
Je suis super content. Ça me fait du bien à la tête. Il n’a pas été facile à aller chercher, tout n’était pas parfait mais je m’y attendais un peu, ça faisait longtemps que je n’avais pas gagné donc ça se ressentait un peu. Je me suis un peu forcé quand je me suis fait débreaker au troisième et j’ai fait quelques bons points, j’ai aussi eu un peu de réussite. Je me suis dit que ça faisait du bien aussi d’avoir un peu de réussite (sourire), ça faisait longtemps…

Elle a un côté libérateur cette victoire ?
Ça me fait du bien parce que j’ai l’impression de ne pas avoir eu trop de chance depuis le début de l’année. J’ai fait des efforts, j’ai essayé de bien me préparer, de bien m’entraîner, j’ai fait de grosses séances. C’était dur parce que ça ne payait pas mais là je me sens déjà mieux. Ça me fait vraiment du bien.

Cette mauvaise série commençait à vous trotter dans la tête ?
Oui ça trotte mais ce qui me dérangeait, c’est que ça faisait hyper longtemps que je n’avais pas eu de bonnes sensations sur le terrain. Tu perds et tu ne te rends même plus compte de ce que ça fait de bien jouer, de se sentir bien, de courir partout, de ne pas avoir de douleur. Rien que ça, j’avais un peu oublié. Et c’est vrai que ça faisait depuis septembre de l’année dernière que je n’avais pas connu que ça, mis à part l’ATP Cup (seule victoire entre septembre 2021 et ce jeudi). Ça me faisait mal.

Vous aviez un break d’avance que vous perdez dans le dernier set, il se passe quoi à ce moment-là ?
Ça se sentait que j’étais un peu tendu à la fin. Ça faisait tellement longtemps que je n’avais pas gagné (rires). Je me disais :  »Allez mec, concentre-toi sur le jeu », mais des fois ce n’est pas facile. Avant le match, je m’étais dit que le plus important c’était de s’encourager tout le temps et d’essayer de trouver des solutions même si ça ne marchait pas. À 4-3, j’ai été bon (sourire). Je suis super content, c’est trop bien.

« Il faut rester positif même quand il n’y a rien de positif sur le moment »

Ugo Humbert

C’est donc aussi cette attitude que vous retenez sur ce match ?
Les derniers matches, je n’avais pas trop de repères, ça faisait bizarre de refaire des points, d’avoir un discours et je ne me le disais pas trop. Là je me suis un peu plus poussé, je me suis encouragé, je me suis félicité quand je faisais de bons points et reboosté quand je jouais moins bien. C’était beaucoup mieux.

Vous avez commencé l’année par une victoire prometteuse face à Daniil Medvedev, là vous signez seulement votre deuxième succès en 2022, ça a été long ?
Je ne m’attendais pas à ça. En septembre de l’année dernière, dès que je m’entraînais, j’avais des crampes partout et je me disais que je ne pouvais pas aller m’aligner sur des tournois. Je m’étais reposé pendant trois semaines, je n’avais rien fait, j’avais fait une super prépa. Je suis arrivé en Australie à l’ATP Cup où j’ai fait un super match contre Medvedev. Donc rechoper le Covid et me sentir de nouveau mal… Ça m’a fait oublier ce que c’était que d’être bien.

En quoi ça peut vous aider pour la suite de traverser des moments comme ça ?
Je vais me servir de cette expérience. Mentalement, il faut vraiment être solide, il faut être fort, il ne faut pas lâcher, il faut rester positif même quand il n’y a rien de positif sur le moment. Ça va m’aider aussi de me dire que je suis plus fort que ce que je pensais parce que c’était une période pas facile et chaque jour j’essaie de faire un peu mieux.

La suite immédiate c’est face à Aslan Karatsev au deuxième tour, vous vous attendez à quoi ?
Je l’ai déjà joué sur terre battue à Madrid, je pense que ça va être un bon match, il va falloir envoyer du lourd et être prêt au combat. »

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