Roland-Garros (F) – Fiona Ferro : « On prend vite goût à ces grosses ambiances »

« Cette défaite met fin à votre tournoi, mais aussi à une série de 18 victoires. Comment vous sentez-vous ?
Tout de suite, je suis très déçue. C’était un beau tournoi, mais comme à la fin de chaque Roland-Garros, j’aurais aimé que ça dure plus longtemps. On prend vite goût à ces grosses ambiances sur le Central. Je m’entraîne pour ça tous les jours. Au premier set, j’avais l’impression d’avoir les cartes en mains, d’avoir les solutions. Par la suite elle a vraiment haussé son niveau de jeu. Elle a pris la balle plus tôt et j’avais du mal à réagir. Oui, c’était plus compliqué dans les deux derniers sets.

Qu’est-ce qui vous a manqué sur ce match ?
Il m’a manqué un peu de temps de réaction. J’avais du mal à réagir sur ses amorties, surtout quand elle jouait plus long. Je n’ai pas eu beaucoup de préparation avant Roland-Garros. À cause de ma blessure à un côté, je n’ai eu qu’une semaine et demie raquette en main. Avec un peu plus de temps, ça m’aurait aidé à en remettre un peu physiquement au troisième set. J’ai essayé d’en remettre, mais je n’avais pas vraiment les ressources nécessaires pour en faire plus.

Sofia Kenin a présenté deux visages durant le match. Vous l’avez senti comme ça sur le court ?
Au premier set, j’avais le sentiment de bien jouer. Le but était de ne pas lui donner des balles trop tendues et de ne pas être trop court sur son revers. Tactiquement, c’était bon. Mais après, elle a joué plus long et a haussé son niveau. Elle rentrait de plus en plus dans le court et j’avais de moins en moins de temps.

Vous allez devenir n°1 française, est-ce que cela signifie quelque chose pour vous ?
C’est bien, mais ça peut changer à tout moment. Nous sommes quatre à être très proches. Je ne suis pas plus en concurrence avec les joueuses françaises qu’avec les autres. Mon objectif est de continuer à évoluer et de revenir le plus vite possible sur ces grands courts pour disputer ce genre de match. Je suis surtout très contente de ma collaboration avec Emmanuel Planque. Il n’y a pas un jour où je ne m’éclate pas à l’entraînement. On va continuer de tout faire pour essayer de soulever les plus grandes coupes.

Quelle est la suite de votre programme ?
Pour l’instant, il n’y a qu’un seul tournoi, à Ostrava, inscrit au calendrier. Je vais y aller, mais il n’y aura pas vraiment de tournoi avant l’Australie. On aimerait jouer plus, d’autant qu’il y a plus de tournois à l’ATP. La situation est délicate et la WTA nous a prévenues qu’il y aura des baisses significatives de prize money dans les deux ou trois prochaines années. Je vais en profiter pour m’entraîner et travailler encore plus pour pouvoir être forte dans un troisième set. »

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