Adrian Mannarino domine Ben Shelton au deuxième tour du Miami Open

Malgré les 64 % de premières balles de son adversaire et une pointe à 236km/h, Mannarino a réussi l’exploit de s’emparer du gros service de l’Américain à quatre reprises. Comme s’il lisait ses trajectoires à livre ouvert. « J’essayais un peu de deviner ses zones, parce que son lancer de balle est le même pour toutes, expliquait-il. Parfois il se décale et essaye un peu de feinter. J’y suis allé vraiment à l’instinct et j’ai plutôt bien retourné dans les moments importants. Retourner souvent dans le court et le faire jouer ça l’a fait un peu fait douter. »

Après un premier set solide, le cours du jeu s’inversa. Spécialiste des ambiances électriques qu’il affectionne particulièrement, Shelton embrasa le court n°1 où ses fans donnaient de la voix. Montrant ses muscles sous son polo sans manches, il égalisa à un set partout. « Cela ne m’a pas perturbé plus que ça, en fait, disait « Manna ». Je trouvais qu’il ne tapait pas très très bien la balle. Il arrache un peu ses frappes, après il est très physique, il court bien, il fait beaucoup jouer l’adversaire mais ça ne sort pas hyper bien de la raquette et malheureusement quand je l’ai breaké d’entrée au deuxième set je me suis un petit peu arrêté de jouer. J’avais l’impression que je ne craignais pas grand-chose alors je suis resté un petit peu défensif plutôt que d’aller chercher les points. »

« Pourtant je ne me sentais pas bien physiquement et je ne me voyais pas gagner ce match »

Adrian Mannarino

Mais dans la troisième manche, Mannarino qui est un peu chez lui ici puisqu’il habite à 20 minutes du Hard Rock Stadium, fit prévaloir son expérience et ses prises de balles précoces pour priver son adversaire de temps. « Pourtant je ne me sentais pas bien physiquement et je ne me voyais pas gagner ce match alors je me suis dit, tant qu’à perdre autant y mettre la manière, décrivait-il. Au moins aie une bonne attitude et joue de manière offensive plutôt que d’attendre. Perdre un set avec l’attitude que j’avais au 2e il n’y a rien de plus énervant. »

Un 26e coup gagnant (pour 18 fautes directes) lui offrit la victoire et le droit d’affronter au prochain tour le Polonais Hubert Hurkacz (26 ans, 9e) qu’il a battu une fois (à l’Open d’Australie 2022) en trois confrontations. Mannarino, qui refuse de connaître ses adversaires avant le Jour J est cette fois au courant. « J’ai vu son coach dans les tribunes donc je me doutais que ce serait contre lui ! C’est un super joueur, il joue souvent super bien ici, gros service, dans l’échange il ne fait pas forcément très mal mais il couvre très bien le terrain. Pour un grand il se déplace très bien, il n’y a pas de secret il est très bien classé, il y a des raisons à ça. »

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